Yaay
Un après-midi de 2020, très exactement le 21 mars, j’ai reçu une notification de quarantaine. La pandémie venait de commencer au Sénégal, la psychose naissante, Je devais impérativement rester à la maison car j’étais en contact avec une personne qui a contracté la COVID-19.
J’ai interrompu mes activités et suis rentré chez moi en pensant à ma famille, en particulier à ma mère, à la façon dont elle allait vivre cette nouvelle et à sa santé.
Dès mon arrivée à la porte, j’ai entendu le bruit de la machine à coudre. Je suis monté par les escaliers pour trouver un moyen d’entrer dans la maison en évitant tout contact afin de m’autoconfiner. Pendant ce temps, le bruit de la machine à coudre a ravivé les souvenirs de mon enfance avec Sama Yaay (ma mère en wolof). La machine à coudre est un témoignage de l’amour maternel et filial, car c’était son premier cadeau de mariage.
Mes activités professionnelles artistiques et créatives ne me permettent pas de rester durant des journées entières, de revivre et de ressasser mon enfance en compagnie de maman, mon confinement même s’il m’empêche d’effectuer le contact physique est une opportunité de voyage dans mon enfance.
Cette série photographique représente un dialogue sentimental entre Sama Yaay et man (moi) par le regard